Le Cercle des Thallions
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 Sallyana, dite Falestien

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2 participants
AuteurMessage
Sallyana
TIMIDE
Sallyana


Nombre de messages : 1
Date d'inscription : 11/02/2006

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MessageSujet: Sallyana, dite Falestien   Sallyana, dite Falestien EmptySam 11 Fév à 4:43

A ton tour, me dit-on d’un air encourageant. Comment es-tu arrivée jusque là ?

J’avais peu de famille ; un père, une mère, un oncle et une grand-mère, voilà quel était le petit cercle fort réduit que nous constituions. J’étais le seul enfant. Nous vivions à Theramore ou dans sa région proche, pour autant qu’il m’en souvienne. Nous faisions du commerce, mais je ne me souvient guère de plus de détails. C’était la guerre alors ; et l’on sait les ravages qu’elle fit dans les nations, dans les familles, dans les cœurs de chacun. Moi, je perdis tout ; nous avions fui vers l’ouest avec quelques voisins, toujours plus loin, et mes protecteurs tombèrent l’un après l’autre – nous manquions de tout, et le danger nous guettais.
J’avais un peu plus de neuf ans ; et je me suis retrouvée seule. Je ne me rappelle pas qui fut le dernier de mes proches à tomber, ni pourquoi ; j’ai préféré oublier…
J’étais déjà malade et affaiblie par le voyage que nous avions fait ; j’étais perdue, et il ne semblait y avoir aucun espoir que j’échappe au sort de ma famille, pour moi qui n’avais jamais été confrontée à la nature abrupte et inhospitalière. Dans les trois ou quatre années qui suivirent, je fis souvent de terribles cauchemars où je revoyais cette errance désespérée.
Mais mon sort devait être autre, finalement.
Lorsque je vis le premier elfe de toute ma jeune vie, je n’eut pas la moindre peur ; et pourtant, Eledorn, avec sa taille démesurée aux yeux d’une enfant, armé de lames et d’un arc, le regard étincelant et étrange, avait, je vous l’assure, de quoi inspirer la crainte. Mais plus rien ne m’importait ; j’étais, comme je vous l’ai dit, trop malade, trop faible et trop lasse pour en arriver à craindre encore qui ou quoi que ce soit. Qu’il me laisse mourir ou m’aide à vivre, au fond, ça n’avait plus guère d’importance.
Mais il ne m’abandonna pas au sort auquel je semblait condamnée ; il ne me confia pas même à quelqu’un d’autre – et pourtant, les dieux savent qu’une fillette dans un tel état est une charge bien lourde pour quiconque en a la responsabilité. Il prit soin de moi, chassa la fièvre, la faim et la soif, nettoya mes écorchures et éloigna les prédateurs pour moi. Ce qu’aurait fait un père, s’il m’en était resté un – et, de fait, il m’en restait un. Je l’avais choisi, et lui donnait le nom de papa ; cela le gênait peut être un peu, mais nulle fille ne fut plus reconnaissante envers son père que je ne le fut envers lui. Mais je savais qu’il ne pouvait me garder près de lui.
Nous avons voyagé pour tenter de rallier Theramore ; Eledorn voulait me rendre à mon peuple, pour que je sois heureuse parmi les miens. Je crois que tout ne s’est pas passé comme il le souhaitait ; je n’ai pas vraiment de souvenirs, mais je crois que la découverte de la présence des orcs dans les Tarides a changé ses projets. Nous avons alors pris la route du Royaume de Stormwind, étoile montante du peuple humain. Tout près de la grande citée, dans la petite contrée de Northshire, nous sommes arrivés à une abbaye, dirigée par les louangeurs de la Lumière. C’est là qu’Eledorn choisi de me laisser, loin de la guerre, dans le calme recueillement de ce lieux saint. J’ai souffert de cet abandon, que je savais pourtant inévitable, mais qui laissait à nouveau un grand vide dans mon existence.
J’ai grandis, apprenant avec une soif intarissable l’histoire, la géographie, la philosophie, la botanique et la théologie. J’ai fait le choix, tout naturellement, de la voie de la prêtrise. Lorsque je fut en âge de protéger l’abbaye comme elle m’avait protégée, je sortis de ses murs pour affronter le monde. Quand j’eu fait tout mon possible, on m’envoya à Goldshire, la ville voisine, où d’autres missions d’importance me furent déléguées.
Mes premières rencontres avec les démonistes furent craintives ; je savais peu de choses sur cet art si mal réputé. J’en avais peur ; ils représentaient la part d’ombre que j’avais repoussé pour la Lumière sacrée ; ils semblaient jouer avec des forces que je craignait de voir libérées. C’était un choix qu’ils faisaient, et je craignais que celui-ci ne soit inconsidéré.
A l’auberge, un soir comme les autres, j’eu la grande joie de retrouver Eledorn, mon père d’adoption. Longs furent les récits de nos années, mais ils furent interrompus par l’arrivée d’un jeune démoniste, Ténebrion. Le diablotin attaché à ses pas m’effraya, mais son maître tenta de me rassurer en me contant son histoire – toute aussi triste que la mienne. Enfin, rassurer… Je n’en fut, au contraire, que plus inquiète, car il semblait perdre peu à peu le pouvoir qu’il exerçait sur les sombres arcanes et sur lui-même ; son humanité, à travers son âme, s’éteignait peu à peu, et il regrettait le choix qu’il avait fait de devenir maître des démons. Mais il semblait avoir trouvé le moyen de chasser la noirceur qui l’envahissait, par l’emploi d’une incantation très ancienne qui rendait la lumière par le sacrifice consentant du pécheur. Je n’étais guère réjouie d’officier pour lui, mais je ne pouvais le laisser se perdre, alors j’acceptais de réciter pour lui les paroles antiques et d’accomplir son sacrifice.
Sa renaissance, immortalisée par le nom de Lumérion, m’enchanta ; il était ainsi possible de purifier une âme souillée par les arcanes, si celle-ci y consentait. A mon exemple il prit le chemin des louanges et se fit ordonner prêtre de la Lumière.
Mon cher père nous fit part de sa mission actuelle : il devait fonder un cercle secret qui défendrai l’Alliance de ceux qui cherchait à en saper les fondations. Lumérion et moi en furent, après dame Melianwing, les premiers thallions.
Peu de temps après, alors que ma relation avec Lumérion…disons… s’intensifiait, il devint évident que nous manquions d’informations sur les ennemis internes mais aussi externes à l’Alliance ; l’un de nous devait accomplir un voyage tenu secret pour glaner tous les renseignements possibles sur les effectifs, les positions et l’organisations de leurs rangs. Voyant mon père inquiet et troublé par le départ se sa compagne dans le Rêve d’Emeraude, je me dévouais pour effectuer ce voyage, seule. Je fis mes adieux à l’Abbaye, à mon père, à Lumérion et aux autres thallions puis quittais Stormwind…
Le voyage fut long et enrichissant ; j’appris à regarder sous un nouveau jour les êtres rassemblés sous la bannière de la Horde. Certes, ils n’étaient blancs comme neige, et leur alliance était fragile, mais il y avait souvent une part de bonté et de beauté, chez eux, que je ne soupçonnais pas jusqu’alors – et il était compréhensible qu’ils se battent pour ça.
J’eu de nombreuses foi à me défendre, bien sur ; je savais que ce tour d’horizon ne serait pas sans danger. Cela m’a permit de prendre conscience que la vocation de prêtresse, que je me croyais acquise, n’étais pas la voie que j’aspirais à suivre. Je dévouerais toujours mes louanges à la Lumière, et je garde en moi les vertus qui me firent ordonner, plus jeune. Mais à mon retour, ayant exposé mon choix aux moines de Northshire, j’entrepris de me plonger dans l’étude des arcanes magiques et entamait ainsi une formation de Magicienne.
Vous me verrez assez peu parmi vous ; je passe beaucoup de temps à étudier et à consigner par écrit mes découvertes. Je sort parfois du silence des bibliothèques pour apporter mon aide aux régions mises à mal par nos adversaires, mais le voyage m’a laissé un profond désir d’en connaître toujours plus pour être capable de comprendre et, si besoin est, de juger.
En somme, on peut dire que, comme tant d’autre, je suis en quête de sagesse ; ainsi ai-je choisi de servir le cercle, en apportant mon arbitrage et, un peu plus tard sans doute, mes nouveaux dons.
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Lumérion
BAVARD
Lumérion


Nombre de messages : 29
Faction et Grade : THALLION - Grand Pretre
Date d'inscription : 17/11/2005

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MessageSujet: Re: Sallyana, dite Falestien   Sallyana, dite Falestien EmptySam 11 Fév à 10:46

*lit avec attention le recit de sa princesse* Magnfique Smile
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Sallyana, dite Falestien
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