Le Cercle des Thallions
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 Melianwing Celebrindal

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Melianwing
MOULIN A PAROLES
Melianwing


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Faction et Grade : THALLION - Archidruide
Date d'inscription : 18/11/2005

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MessageSujet: Melianwing Celebrindal   Melianwing Celebrindal EmptyLun 23 Jan à 4:49

Melianwing Celebrindal… C’est ainsi qu’ils m’appelèrent avant de me confier au cercle des Gardiens des Espoirs. Mais vous avez raison, je ne devrais pas commencer ainsi mon conte.
C’était il y a bien longtemps évidemment ; la race des elfes recommençait enfin à prospérer sous les frondaisons bénies de Nordrassil, après les évènements terribles générés par la soif de pouvoir des Bien Nés, fidèles serviteurs de la reine Azshara. Ceux d’entre eux qui survécurent à leur propre faute et demeurèrent parmi nous eurent interdiction formelle, sous peine de mort, d’utiliser les pouvoirs qu’ils espéraient tirer du nouveau puit d’éternité créé par Illidan. Lorsqu’ils désobéirent, menaçant ainsi le jeune équilibre d’Ashenvale, Malfurion Stormrage, notre Archi-druide, les bannit au-delà des mers et du grand Maelström.
Cette déchirure au sein de notre race qui commençait à peine à panser ses plaies laissa aussi ses marques dans de nombreuses familles. Pour ma part, née de l’union d’une Kaldorei et d’un Quel’dorei, je fut, comme nombre de jeunes enfants, laissée derrière ; lui disparu avec les siens vers un nouveau monde et elle s’enfuit on ne sait ou. Quant à moi, âgée de deux ou trois ans, ils m’abandonnèrent aux bons soins des gardiens, ne voulant, ni l’un ni l’autre, se charger d’un enfant qui aurait représenté ce qu’ils avaient perdus – enfin, si toute fois ils avaient éprouvés des remords de cette séparation.
Les Gardiens étaient des elfes de tout âge et de toutes professions ; on y trouvait aussi bien des guerrières que des prêtres et des druides. Certains cuisinaient, d’autres cousaient, enfin, c’était un cercle sommes toute assez autonome, et réduit en nombre – ils n’étaient jamais plus de 10 ou 12 en même temps à prendre soin de nous. Ces hommes et ces femmes consacraient une part de leur vie à veiller sur les Espoirs – un autre nom pour les enfants orphelins ou laissés derrière. Je n’ai jamais eut à m’en plaindre ; je n’ai pas non plus regretté le choix de mes parents ; ils m’on fait cadeau d’une enfance, et, au delà, une adolescence heureuse. Aux 6 ou 7 enfants dont ils avaient la garde, les Gardiens offraient leur affection, leurs ressources, leurs savoirs aussi. A mesure que le temps s’écoulait, mes compagnons de jeux, les autres Espoirs, étudiaient puis s’en allaient achever leur apprentissage ou partaient défendre les idéaux dans lesquels ils avaient foi. Je fis de même ; on jugea mes talents dignes d’intérêt et prometteurs dans la voie des druides que je suivi sur les conseils de mes protecteurs. Jeune druide encore, j’entrais moi aussi en sommeil lorsque vint pour la seconde fois l’heure de l’Hibernation et plongeai avec mes frères et sœurs dans le Rêve d’Emeraude pour assurer la pérennité et veiller sur le bien-être de notre arbre-monde si précieux.
10000 ans ; c’est le temps durant lequel nous sommes demeurés dans le Rêve d’Emeraude. Mais au-delà, la guerre, finalement, rattrapa notre peuple, et la Grande prêtresse Tyrande nous ramena parmi les nôtres pour lutter contre la Légion Ardente et ses serviteurs démoniaques, qui convoitaient le Puit d’Eternité, source de la vie de Nordrassil. Le puissant Malfurion combattit le démon Archimonde, appellant à lui la puissance de notre cher Nordrassil, dont l’explosion défit notre terrible adversaire et, avec lui, la menace envers le Puit. Nous savions tous que jamais plus notre existence ne serait identique à celle que nous avions construite avec cet arbre-monde bénit par les Dragons ; notre immortalité envolée, il restait à notre peuple de l’amertume, de longues années à vivre, et la satisfaction fière d’avoir agit selon notre devoir.
Malfurion, au grand désespoir de notre bien-aimée Tyrande, disparu mystérieusement dans le Rêve d’Emeraude. Un nouvel Archi-druide, Stalghem, bien que désapprouvé par la Grande Prêtresse, pris sa place.
Tous nos frères n’étaient pas satisfait du geste de Malfurion ; ils pensaient sans doute que notre Archi-druide avait fait le plus mauvais des choix. L’idée de la perte de notre immortalité, un don inestimable qui faisait la fierté de beaucoup des nôtres, leur fut insupportable au point que Stalghem commis l’impardonnable : il donna naissance à Teldrassil, le nouvel arbre-monde, sans la bénédiction des Dragons. Ce qui apparut dans les premiers temps comme un espoir de retrouver notre grandeur passée se mua progressivement en désastre. Sans protection, l’arbre devint la proie de la Légion Ardente qui lui insufflèrent leur ignoble corruption.
Mon cœur était malade de chagrin de voir que nous n’arrivions pas à apprendre de nos erreurs ; je savais que les actions de Malfurion étaient justes. Qui d’autre que lui aurait eut le courage de prendre une telle décision ? Et, au fond, n’avait-il pas lui aussi beaucoup à perdre ? Car en perdant l’immortalité, il perdait l’espoir de faire perdurer pour toujours son amour avec Tyrande. Au fond, je l’admire pour ce sacrifice ; ce fut, pour moi, la preuve de sa grandeur. Que Stalghem regrette notre chute et tente d’y remédier n’est pas en soi blâmable ; je ne condamne donc pas ses intentions. Seuls son entêtement et sa réalisation, en dépit de tout bon sens, sont haïssable. Il n’a fait qu’empirer les choses et accélérer notre déclin.
Pour toutes ces raisons, je cherchais, avec d’autres, à lutter contre le pourrissement de notre royaume. Mais malgré mes efforts, malgré ma lutte contre nos gardiens corrompus et contre les créatures devenues hargneuses et menaçantes, je savais que mes modestes talents personnels, qui se développaient toujours d’avantage, ne suffiraient pas si je poursuivait dans cette voie. Je tentais d’approfondir mes connaissances de la nature pour me rapprocher d’elle et essayer ainsi de mieux la soigner ; j’intégrais l’esprit de l’ours et celui du lion de mer, mais ces efforts, comme les précédents, furent vains. Dépitée, méditant sur ma propre faiblesse, je conçu finalement l’ambition de retrouver Malfurion et de lui venir en aide, si cela était en mon pouvoir, car je savais que lui, au moins, avait de bonnes chances de freiner le désastre que son successeur avait déclenché.
Jamais je ne l’ai autant admiré, ainsi que Tyrande, que lorsque j’ai croisé la route d’Eledorn Falestien dans notre Ashenvale défaillante. Il cherchait, comme moi, à redresser la situation. La Grande prêtresse l’avait chargé de créer un cercle qui oeuvrerait dans l’ombre pour veiller sur l’Alliance que l’on savait fragile à cause des corruptions internes. L’idée me plaisait. L’homme aussi bien sûr, bien qu’étrange et parfois distant. Je pense que son passé le hante plus qu’il ne veut l’avouer, peut être même plus qu’il ne se l’avoue. Nous espérions pouvoir célébrer notre union sous le regard d’Elune au plutôt, car le danger de notre mission pouvait à tout instant porter préjudice à l’un ou à l’autre, mais je découvris des indices qui semblaient pouvoir me guider vers Malfurion et, presque à contre-cœur, je laissais derrière moi Eledorn et nos espoirs pour replonger à nouveau dans le Rêve d’Emeraude.
Je ne dirais rien de cette terrible épreuve. Sachez seulement que je ne fut libérée qu’après de longs mois difficiles ou je demeurait en sommeil. Nous savons à présent qu’Ysera, le dragon vert, ne fut pas étrangère à la perversion du Rêve, preuve que nous n’avions toujours pas gagné la paix.
Mais je suis finalement revenue…
Et malgré l’échec de ma tentative, je ne m’arrêterais pas là. Par la grâce de Tyrande, j’ai intégré le Cercle qu’Eledorn avait créé en mon absence avec l’aide de sa fille adoptive, l’ancienne prêtresse Sallyana, et du prêtre Lumérion. En qualité d’Archi-druide extraordinaire déléguée au Cercle des Thallions, je continuerais à lutter contre la corruption de la nature autant que contre la corruption des êtres. Préférant m’éloigner de Teldrassil, bien que ce renoncement soit une déchirure de plus, je me consacre désormais plus fréquemment à la protection des terres humaines.
Certains, parmi nos frères kaldorei, murmurent que ceux-ci ne se montrent pas dignes du sacrifice que nous avons fait pour eux, et que leurs dettes à notre égard semble avoir été vite oubliée.
Pour ma part, je crois que tout ressurgira en son temps. Et malgré la perte de notre immortalité, je sais qu’il nous en reste encore suffisamment, si nous veillons à l’employer au mieux…
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Melianwing
MOULIN A PAROLES
Melianwing


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MessageSujet: Re: Melianwing Celebrindal   Melianwing Celebrindal EmptyMar 28 Fév à 16:24

Agenouillée derrière un bosquet, Melianwing, immobile, observe depuis des heures. Le chaton Lueur s’est endormi contre sa jambe, indifférent à ce qui l’entoure. De puissants tigres blancs et noirs évoluent autour du sanctuaire en ruine, leurs apparitions s’espaçant de plus en plus a mesure que le jour se rapproche. Les heures qui précèdent l’aube sont glaciales sous l’arche de feuillage des frondaisons, mais l’elfe ne fait pas un mouvement pour ramener sur ses épaules sa longue cape.
Les yeux fixés sur une nouvelle apparition, ombre se détachant à peine de l’ombre, Melian étire son corps vers l’avant et se métamorphose en un clin d’œil, adoptant sa forme de panthère. Plus loin, la tigresse tourne la tête dans sa direction et gronde sourdement. La druide sort de sa cachette d’un pas souple et tranquille, suivie par Lueur, tout juste réveillé. Elle s’incline devant la tigresse, sans la quitter des yeux.
*Stoppe. Reste,* grogne-t-elle doucement. Melianwing s’assoit devant-elle. La chasseresse hume l’air avec perplexité.
*Panthère pas venir ici. Toi autre. Deux pattes hein ? Elfe druide ?*
*Oui ; une elfe druide. Mon nom est Melianwing. Quel est le tien ? *
*Hum ! Deux pattes bêta ; deux pattes besoin d’un nom ; tigre besoin d’une odeur. Odeur a sens, nom rien. Deux pattes pas de museau.*
L’elfe décèle avec un léger soulagement l’amusement moqueur qui perce dans les paroles de la tigresse.
*Je suis une druide, j’ai l’odorat des félins lorsque j’en prend la forme.*
*Deux pattes parle sans savoir. Deux pattes jamais félin. Pourquoi être venue ?*
*J’ai atteint l’âge et l’entraînement nécessaire pour prétendre à l’Epreuve.*
La chasseresse laissa échapper un grognement qui ressemblait à une sorte de petit rire et lui décocha gentiment un coup de patte.
*Beaucoup essaient ; deux pattes s’imaginent droits sur nature. Deux pattes choisissent, nature obéit ? Deux pattes achètent et vendent créatures ; montent créatures idiotes comme mules et comme chatons. Epreuve disparaît car jeunes préfèrent bestioles écervelées sans âmes. Toi vouloir ? Pourquoi ?*
*Je suis une druide ; je peux voyager vite et loin par mes seules ressources si je le désire.*
*Vouloir aller plus vite hein ?*
*Peut-être bien ; ou peut être que je cherche simplement un peu de compagnie. Accepterais-tu d’essayer ?*
*Moi mère, enfants élèvent enfants. Toi chercher jeune et rapide. Toi chercher fou.*
*C’est à toi que je me suis présentée, selon les règles de l’Epreuve. Acceptes-tu ? Tu n’y es pas contrainte tu sais*
La tigresse demeure immobile à la considérer pendant plusieurs longues minutes, ses yeux de braise la détaillant sous toutes le coutures, son museau se plissant pour humer son odeur.
*Toi plaire, mais moi trop lasse pour combattre. Ruse ?*
*Non je t’assure ; ce n’est pas pour cela que je suis venue a toi. Que décide-tu ? Le choix te revient.*
Sans un mot, la tigresse fait demi-tour et s’éloigne lentement ; Melianwing la suit a distance respectueuse. Arrivée en haut d’une petite butte surplombant un lac, la tigresse s’assoit.
*Regarde, deux pattes ; corruption gangrène vie et forêt.*
En contrebas, les sylvains dégénérés détruisent sous leurs pas traînants les fragiles pousses dont ils prenaient autrefois tant de soin, et à leurs côtés de monstrueuses araignées tissent des toiles si grandes et solides qu’elles engluent de petits animaux qui ne tardent pas à y mourir.
*Je sais ; c’est là le résultat de l’échec de Teldrassil, et c’est pour ça que je suis partie. Moi et les miens nous luttons contre cette dégénérescence et cette corruption dans les régions que nous explorons. Le mal qui s’étend ici a un autre visage ailleurs, mais même s’il est polymorphe, au fond, c’est toujours le même, engendré par le Fléau.*
La tigresse hoche la tête.
*Toi pas lutter ici hein ?*
*…..Non. Je l’admet*
*Pourquoi ?*
*Dans le Rêve d’émeraude, j’avais de profonde connections avec Nordrassil et la vie qui s’y développait. Je l’accompagnais de sa naissance à son extinction, en douceur, et tout fonctionnait parfaitement. Mais avec Teldrassil… J’ai replongé dans le Rêve, et j’ai failli y rester bloquée et perdue pour l’éternité. J’ai suivi des pistes qui menaient à tant de questions et d’indices que je n’ai pu mener à bien aucun chemin. J’ai souffert ; le Rêve est comme un poison a présent ; mais je sais que Malfurion est quelque part a l’intérieur de ce plan… Aujourd’hui, je refuse de me connecter à Teldrassil ; c’est une racine de la Légion dans nos terres et ce serait une tentative suicidaire que d’établir une connexion avec le Rêve par son biais. Ici, je me sent pire que dans une cage ; et toute la beauté n’est souvent plus qu’un masque…Ce qui ronge notre terre me rongerai moi aussi si je demeurait ici. Je ne veux pas dépérir avant l’heure ; j’ai tant et tant de choses à faire et transmettre encore.*
*Un jour deux pattes comprennent nécessité laisser aller ; quand sommeil vient et que Mère tend la main.*
*Elune ? *
*Mère. Donne vie, donne air, eau, viande, refuge ; affame, dessèche, nourrit, désaltère ; fleurit, flétrit ; équilibre toutes choses. Mais créatures a deux pattes brisent équilibre et choisissent prendre vie quand désir. Deux pattes fous et faibles de se croire fort.*
Elle tourne la tête et hume la légère brise.
*Pas rester ici. Elfes approchent ; sang de sylvain coule… Pas rester ici.*
Elle s’éloignent, l’une suivant l’autre, tandis qu’autour d’elles l’air de plus en plus clair s’emplit des bruissements de l’Eveil du monde de l’Arbre.
*Décide suivre. Décide voyager avec toi ; quand Mère viendra, toi me laisser aller. Mais pas encore… Toi plaire.*
Melianwing s’incline devant elle et reprend sa forme primaire, chassant de ses cheveux quelques brins d’herbe emmêlés.
-Merci, Neïdölin, Murmure d’Hiver ; je fais serment de te laisser libre d’aller et venir quand tu le désirera, et quand ton heure sera venue je ne te retiendrais pas. J’espère être à la hauteur du choix que tu as fait aujourd’hui. Partons ; j’ai tant de choses à te montrer…
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